A strange hospital

J'eus l'impression que mon sommeil n'avait duré que quelques minutes lorsque je m'éveillai. D'ailleurs, je n'eus pas vraiment l'impression d'être réveillée. Ma tête semblait entourée par une sorte de nuage cotonneux qui brouillait ma vue ainsi que mes pensées. Les yeux à demi ouverts (ou à demi-clos, pour les pessimistes), j'eus à peine le temps de me rappeler que j'étais dans un hôpital que déjà, la vague noire qui m'avait engloutie me submergea de nouveau pour me replonger dans un sommeil plus léger que le précédent. En tout cas assez léger pour me permettre de faire un semblant de rêve où des souvenirs se mêlaient de manière incohérente à des choses étranges. Je rêvais par exemple que j'étais au volant d'une voiture, Dracula de côté passagé, et que je roulais en direction du château en riant de l'humour noir du beau vampire. Je roulais dans une belle voiture noire, une voiture américaine dont je ne connaissais ni la marque ni le model mais que je trouvais jolie.



Après ce rêve agréable, quoiqu'un peu étrange, je me réveillai enfin pour de bon. J'avais cette fois-ci l'impression d'avoir dormit des siècles, comme si j'avais été la princesse de la belle au bois dormant s'étant réveillé plus tôt, faute de prince.Encore somnolente, je m'assis dans mon lit et attendis un peu que ma vue se "défloutise" (bientôt, ce mot sera dans le dictionnaire, je me le promets!!). Quand je pus enfin voir distinctement les formes et les couleurs, mon regard se porta sur mes mains. Je crois que personne de plus de 1 mois n'a regardé un jour ses mains avec autant d'émerveillement. Mes yeux s'agrandirent devant le spectacle de 10 doigts blancs attachés à deux mains blanches, elle mêmes reliées à 2 bras blancs!!!! D'un geste, j'enlevai le draps qui couvrait mes deux jambes blanches elles aussi!!!!! Un grand sourire apparu sur mon visage. Ça avait marché! C'était un miracle et c'était magnifique!

Des larmes de bonheur roulèrent sur mes joues que je voyais pâles comme de la porcelaine dans un petit miroir près du lit. Je touchai la peau mon visage, la caressai tout doucement comme si j'avais peur de la briser.J'avais donc repris mon ancienne apparence, celle que j'avais il y a 4 ans, avant que mon bien aimé ne meurt. D'ailleurs, il y avait une chose encore plus incroyable. Deux vieilles amies avaient elles aussi réapparu; mes ailes! Deux belles ailes blanches, douce comme de la soir, chaude comme du coton que j'eus plaisir à déployer une fois sortie de mon lit. Je me mis à sautiller et à rire comme une gamine de 6 ans (et encore...). Quelle bonheur!

Cependant, je me rendis vite compte que quelque chose n'allait pas. Sans parler du fait qu'autant de bonheur implique forcement un malheur bien plus gros, quelque chose clochait. Tout d'abord, je n'avais pas de perfusion, ni de sonnette infirmière. Ensuite, j'étais seule. Seule dans une pièce où il n'y avait qu'un seul lit et qui était assez grande pour en contenir quatre. Bizarre... Et qui dit que ce miroir n'est pas un miroir sans teint? Peut-être que je suis encore une fois tombée dans un piège.



Je me regardai dans ce fameux miroir et y vis une fille que je trouvais bien plus jolie que la veille, même si pour être jolie tout court il y avait encore du chemin à faire. Je souris à la glace en me disant que, quoi qu'il arrive maintenant, j'aurais au moins eu un instant de pur bonheur aujourd'hui!

-"C'est agréable, n'est-ce pas ? fit une voix qui venait de nulle part.
-Qui est là ?
-Quelqu'un qui vous veut du bien."

Un homme tout habillé de noir apparut devant moi. Il était un peu plus grand que moi et avait un sourire si plein de vices qu'il faisait peur.



-"Vous êtes qui vous ? lançai-je à l'homme, Si c'est encore pour faire des expériences sur moi ou pour quelque chose du même genre, allez vous faire foutre.
-Et bien! Quelle affreux langage dans la bouche d'une si belle femme.
-Oh ça va les compliments à deux balles, on m'a déjà fait le coup cent fois. Qu'est-ce que vous voulez ?"

J'étais remontée à bloque, comme tu le vois. Je commençais à en avoir ma claque de ne jamais pouvoir avoir une seule journée heureuse, sans qu'on vienne me faire biiiiiip pour telle ou telle raison.Biiiip de Biiiip!

-"Je l'ai déjà dit. Je veux seulement votre bien. Je m'appelle Azazèle.
-Pas très courant comme nom.
-Oui, je sais. On me le dit souvent.
-Et qu'est-ce que vous voulez, a-za-zèl ?
-Cessez donc de me regarder avec ces yeux furieux et de me parler avec cette voix courroucée! Vous allez finir par me faire peur"

Il était, bien sûr, bien loin d'avoir peur de moi. Il souriait et je crus même qu'il allait éclater de rire.
Malgré sa demande, je ne desserrai pas les dents. Raz le bol. Raz le bol de tous ces emmerdeurs qui me veulent toujours quelque chose et, bizarrement, toujours quelque chose de différent. Et j'suis pas Wonderwoman moi, j'suis pas LA réponse à tous les problèmes et LA fille la plus exceptionnelle du monde.

-"Oui, je sais que vous en avez marre de tout ça mais aujourd'hui est bien différents des autres jours.
-Mais comment vous...
-Votre visage est un livre ouvert.Il suffit de vous regarder pour comprendre à quelle point vous êtes exténuez. Je disais donc qu'aujourd'hui était un jour différent des autres car vous n'êtes en rien ma prisonnière. Si vous voulez partir, je vous souhaite chaleureusement bonne route."

Sur ce, la porte s'ouvrit sur un des fameux couloirs blanc de l'hôpital (non, il n'avait pas changé de couleur entre temps...).

-"Dans ce cas, je m'en vais de ce pas", fis-je en me dirigeant vers la porte.

Cependant, l'homme s'interposa en me retenant par le bras.

-"Je croyais que je n'étais pas prisonnière!
-Vous ne l'êtes pas mais j'ai quelque chose à vous dire avant que vous ne vous en-alliez."
[i]

mouais, mouais je ne le sent pas ce type, bizare quand même. Dit on comment pense que va réagir diablo en te voyant totalement avec ton état "normal"?! si tu es heureuse ainsi.
Tu en doute, je veux la suite lol