Action... C'est dans la boîte!

Action... C'est dans la boîte!

Je me réveillais le lendemain, un truc chaud sur l’ épaule. C’était le bras de Dean. Je le repoussai vivement, réveillant le chasseur par le même occasion.

-« Q… Quoi ? fit-il, encore à moitié endormi.
-C’est plutôt moi qui devrait poser la question ! »

Sam était déjà levé et semblait sortir de la douche (ses cheveux mouillés goutaient sur le col de sa chemise).

-« Salt Elo ! lança-t-il, je n’ai pas osé vous réveiller.
-T’aurais au-moins pu enlever son bras !
-Je n’aurais pas pris une si belle photo ! »

Il me montra son portable où on pouvait voir Dean qui dormait contre moi, un filet de bave coulant sur l’oreiller.

-« Efface ça tout de suite !
-Je crois pas ! »

Je lui couru après pour essayer d’attraper le portable. Je battis en retraite au bout de quelques minutes (j’en avais marre d’essayer de sauter assez haut pour atteindre son bras tendu, c’est nul d’être petite). De toute façon, il ne pouvait pas faire grand-chose de cette photo.

Lorsque tout le monde fut prêt, Dean prit le volant et nous conduisit à la demeure des parents de la suicidée.

-« On t’attend là » fit Sam

Un bloc-notes sous le bras, je gravis les escaliers qui menaient à l’entrée de la charmante maison au jardin fleuri. Je sonnais et attendis quelques secondes.

-« Bonjour, fit une quinquagénaire en m’ouvrant, qui êtes vous ?
-Bonjour madame Evens, je suis étudiante en psychiatrie et je voulais savoir s’il me serrait possible de m’entretenir avec vous sur ce qui est arrivé à votre fille il y a 10 ans. »

La femme me regarda bizarrement puis me fit entrer.

Elle m’expliqua que sa fille vivait apparemment une période difficile lorsqu’elle s’est suicidée. Elle se disputait souvent avec son mari, apparemment sur le fait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants. Elle pensait que c’était cette incapacité à enfanter mêlée au soutien inexistant de son époux qui avait provoqué ce suicide.

Après l’avoir remerciée pour son témoignage, je revins expliquer tout cela à mes deux comparses. La femme m’avait aussi certifié qu’elle ne détenait aucun élément du corps de sa fille mais que son gendre détenait une mèche de ses cheveux.

Nous nous dirigeâmes donc vers la demeure du veuf, prétendant être une équipe de légiste devant analyser les restes de la morte pour une autre affaire.

-« J’y tiens beaucoup, vous vous en doutez, fit-il alors que la nuit tombait déjà, vous ne pouvez vraiment pas faire avec les cendres ?
-Non, répondis Sam fermement, il nous faut des tissus et ils ont été détruits par le feu.
-Et bien je crois que je n’ai pas le choix. C’est dans mon portefeuille. »

L’homme sortit un portefeuille noir de sa poche. Au moment où il l’ouvrit, un vent glacial me gela les os. C’est alors que je la vis.

La dame blanche était là, flottant dans sa robe immaculée. D’un coup d’œil, elle fit voler le portefeuille à l’autre bout de la pièce.

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Dean sortit son pistolet et balança une cartouche de sel en plein cœur du fantôme qui disparu pour réapparaître derrière Sam.

-« Sam !!! » hurlais-je en me jetant sur lui alors qu’un énorme casserole s’envolait vers sa tête.
-« Merci, souffla-t-il, plaqué au sol juste à temps
-C’est pas le moment d’être poli Samy ! lança Dean.
-Le portefeuille ! » criais-je

Je me précipitai vers lui mais il fut éjecté à l’autre bout de la pièce. Comme invoquée par le « Merde » que je venais de sortir, la dame blanche apparu juste devant moi. Elle me regarda avec un petit sourire sadique accroché au coin de sa bouche. Il semblait vouloir dire « je vais te balancer contre un mur et tu mourras sur le coup ». Je crus bien que j’allais mourir.

C’est alors que son visage transparent changea d’expression. Elle avait posé les yeux sur son mari et semblait choqué par la vision du petit homme recroquevillé dans un coin. Je crus même voir une larme translucide couler sur sa joue.

Pui soudain, elle hurla de rage et voulu se précipiter sur l’homme au visage littéralement décomposé de terreur. Cependant, quelque chose l’arrêta dans son mouvement. Pendant son moment de faiblesse, j’avais eu le temps de créer un cercle de sel autour d’elle.

-« Vite ! »lançai-je à mes compagnons

Dean attrapa le portefeuille et fit brûler la mèche blonde qui s’y trouvait avec son zipo.

Action... C'est dans la boîte! Grand-portefeuille-noir

Alors qu’elle disparaissait dans des flammes sans chaleur, la dame blanche s’exclama :

-« Qu’a-t-elle de plus que moi ? »

Et elle s’évanoui.

*
* *

Andrea Evens. C’était ce qui était écrit sur l’urne devant laquelle je me trouvais. L’odeur des roses blanches me réconfortait. Des fleurs. Comme pour me faire pardonner.

Je m’installais à l’arrière de l’Impala 67, pensive. Le moteur démarra et Dean mit la radio pour alléger l’ambiance maussade.

Cette femme me faisait tant de peine ! Elle me ressemblait. Sa question, ses dernières paroles, c’était ce que je me demandais sans cesse depuis cet évènement tragique.

-« Elowine ? fit Sam.
-Oui ?
-N’y pense pas. T’es avec nous maintenant. »

Je souris et nous continuâmes la route, un peu plus gais.

Action... C'est dans la boîte! White_roses_by_tony2105-d1lswdi

j'adore surtout le filet de bave sur l’oreiller, je l'imagine bien. Hâte de voir la suite ^^. Sa fait du bien ^^ lol