Révélations

Révélations

-Je suis né à Lawrence, au Kansas. Ma mère, Mary et mon père, John, étaient très heureux. Moi aussi d'ailleurs. J'eus un petit frère, Sam. Il ne se souvient pas, lui, de ce qui s'est passé. Un soir, un démon est rentré dans sa chambre, lorsqu'il n'était qu'un bébé. Ma mère est rentrée à ce moment là et elle s'est faite tuée. Nous avons alors vécu avec notre père qui est devenu chasseur car il voulait tué cette enflure de démon. Maintenant qu'il est mort (tué par le même démon), c'est nous qui chassons cette ordure. Sam a, d'ailleurs, une raison de plus de tuer ce monstre. Sa fiancée s'est faite tuée elle aussi par ce démon. Je ne sais pas pourquoi il s'acharne sur notre famille comme ça. 



Un long silence pensif s'installa. Je comprenais maintenant pourquoi il avait eut du mal à en parler. Ce qui leur était arrivé était terrible. En plus d'être orphelins de mère, ils avaient été élevé dans la violence, la peur et la haine. Si leur père était chasseur, il avait dû leur apprendre à manier toutes les armes nécessaires pour leur défense. Et pendant qu'il chassait, les deux enfants avaient sûrement dû resté seuls jusqu'à ce qu'ils soient ado et qu'ils aient l'âge de chasser. Mon Dieu, quelle enfance terrible! Mon instinct maternel était meurtrit d'apprendre qu'ils n'avaient pas eu d'enfance. Ils avaient dû devenir adultes dès leur plus jeune âge.

-Mais bon, soupira-t-il, une fois qu'on aura tué ce salopard, on dormira déjà mieux la nuit! D'ailleurs, tu veux qu'on lui règle son compte à ton mari? Ou qu'on lui fasse juste peur, histoire qu'il ne vienne pas t'emmerder.
-Non merci, mais c'est gentil de proposer. De toute façon, je ne pense pas vraiment qu'il soit à ma recherche. Je ne pense pas qu'il m'aime encore assez pour ça. En tout cas, ça m'a fait du bien d'en parler. On devrait peut-être dormir un peu maintenant.
-Ouais, sinon tu vas avoir la tête dans le cul.
-Parle pour toi! Je suis habituée à vivre le jour et la nuit moi! Allez bonne nuit Dean.
-Bonne nuit Winnie.
-Eh! M'appelle pas comme ça!


Pour toute réponse, il émit un léger ricanement. Nous nous endormîmes, plus prêt l'un de l'autre mais sans se toucher. Maintenant que nous étions amis, et que j'avais confiance en lui, je tolérais sa présence dans mon lit, même si j'aurais été mieux seule parce que c'était quand même bizarre. J'avais l'impression de tromper Kurt. J'avais vraiment des pensés stupides.